L’hiver est déjà bien avancé et les premières courses de la saison se rapproche petit à petit. Mais la préparation ne s’est pour l’instant pas vraiment déroulée comme je l’aurais souhaité. D’habitude, les premiers mois de l’année sont ceux où je cours le plus de la saison. Le but étant de faire du volume et d’engranger des kilomètres. Mais ce n’est malheureusement pas le cas cette année. En effet, j’ai dû observer une petite pause à cause d’un début de fracture de fatigue au tibia gauche.
Depuis l’automne dernier, j’ai essayé de m’entraîner un peu plus sur la route pour gagner en vitesse et améliorer ma foulée. J’ai assez vite eu des problèmes de périostites au niveau des tibias. Cela ne m’a jamais empêché de m’entraîner, même si j’ai parfois dû un peu me freiner. Un sportif d’élite doit vivre avec des douleurs ou des petites blessures et il est parfois difficile de savoir jusqu’où on peut aller. J’ai souvent espéré que ces douleurs disparaissent après quelques jours, comme cela arrive souvent. Malheureusement, à Noël je n’avais toujours pas réussi à guérir et on a donc décidé avec mes entraîneurs de faire deux semaines sans course à pied et profiter de la neige pour faire du ski de fond et du ski alpinisme. Ceci a très bien fonctionné et j’ai pu reprendre l’entraînement début janvier sans les douleurs que j’avais connues jusque-là. J’étais donc très optimiste pour pouvoir reprendre ma préparation hivernale normalement. Malheureusement, deux semaines après ma reprise, j’ai de nouveau ressenti des douleurs au périoste accompagné d’une douleur sur l’os. Je savais que des collègues de l’équipe suisse avaient déjà eu ce genre de problèmes et que ça s’était terminé par une fracture de fatigue. J’ai donc assez vite pris rendez-vous chez le médecin et on a directement fait une IRM. Résultat : début de fracture de fatigue au tibia et quatre semaines de pause avant de pouvoir reprendre la course.
Après 10 jours sans sport (juste du renforcement), j’ai pu commencer ma réhabilitation à Macolin. J’ai vraiment eu de la chance de pouvoir être suivi par un physio tous les jours pendant une semaine et ainsi pouvoir reprendre la course assez rapidement, tout d’abord sur l’AlterG (tapis de course qui diminue le poids du corps pour diminuer les chocs) et en marchant. Il y a 10 jours, j’ai pu recourir pour la première fois depuis presque 4 semaines. J’ai d’abord commencé par 5min et j’en suis aujourd’hui à 30min et le tout sans douleur ! Je suis donc sur le bon chemin.
La semaine prochaine, je partirai avec l’équipe de suisse à Fontainebleau pour le traditionnel camp hivernal. Mon but sera surtout de pouvoir recourir avec une carte et de retrouver les automatismes. Et surtout, ne pas trop en faire !
Un grand merci à l’armée qui m’a permis de faire ma réhabilitation à Macolin !